Récemment, plusieurs études ont mis en avant l’avantage d’une supplémentation en vitamine D pour épauler votre système immunitaire face aux symptômes du Covid-19. L’annonce de nombreux experts début janvier à ce sujet a engendré un véritable engouement de la population
Une recommandation relayée par de multiples publications, mais qu’il faut néanmoins suivre de manière pragmatique et raisonnable. Les médecins appellent à faire preuve d’une grande prudence pour éviter un surdosage néfaste. Suivez le guide pour mieux connaitre les risques d’une trop grande consommation de vitamine D.
Une consommation bénéfique, mais qui doit être contrôlée
Dans la Revue du praticien le 21 janvier 2021, des savants et experts de la santé ont encouragé les Français à consommer une plus grande quantité de vitamine D, aussi bien d’un point de vue préventif qu’en cas de contamination au coronavirus SARS-CoV-2. Ils se basent notamment sur diverses études attestant de l’action de cette dernière pour atténuer les risques de formes graves de la maladie. Néanmoins, si une carence est à éviter chez les personnes fragiles, âgées ou victimes d’obésité ou de maladies chroniques, la vitamine D n’est pas pour autant un remède miracle contre le Covid-19.
Divers établissements comme le CHU de Lille ont reporté des cas récents de surdosages chez les adultes comme chez les enfants. Une trop grande quantité absorbée présente des risques avec des effets secondaires à ne pas prendre à la légère. La vitamine D en surplus ne s’élimine pas dans les urines, mais vient se stocker dans les graisses. Ses effets sur le phosphate et le calcium s’accumulent dans le sang et peuvent provoquer une hypercalcémie. Un surdosage entraine généralement une fatigue inhabituelle, des maux de tête, mais peut également provoquer des nausées, vomissements et une déshydratation. À trop long terme, il n’est pas rare de constater un amaigrissement et des risques accrus d’hypertension artérielle, d’insuffisance rénale et de calculs. Des conséquences qui peuvent s’avérer graves lorsque le surdosage se prolonge sans contrôle.
Si la valeur nutritionnelle de référence de la vitamine D est de 2000 UI par jour pour un adulte, chaque situation est différente en fonction de l’âge et d’éventuels facteurs de risque. C‘est pourquoi les experts insistent sur l’importance de demander conseil à un praticien de santé pour stimuler votre immunité tout en évitant le surdosage avec une prescription adaptée.
Attention à la supplémentation excessive chez l’enfant
Pour un enfant, il est vrai que la vitamine D est indispensable à sa bonne croissance, notamment au niveau des os en prévention du rachitisme. En France, elle est généralement administrée lors des premiers jours de la vie des nourrissons et est recommandée jusqu’à la majorité. Il convient cependant d’être vigilant.
Ces dernières semaines, plusieurs enfants ont été victimes d’un surdosage de vitamine D, avec certains cas d’intoxication graves repérés.
L’importance du dosage est d’autant plus importante chez les enfants en bas âge. Une portion journalière de 10 000 UI peut avoir des répercussions néfastes au travers de l’hypercalcémie surtout si le traitement s’étale dans le temps. Pour maintenir un taux de calcium dans le sang bénéfique, il convient de suivre les recommandations nationales et européennes. Elles sont de 400 UI/jour pour un enfant en parfaite santé et de 800 UI/jour si l’enfant présente un facteur de risque.
« Cet article est purement informatif, Phyto-Actus-Conseils n’a pas vocation à prescrire un traitement médical ou à réaliser un diagnostic. Nous vous invitons à vous rendre chez un praticien de santé naturelle si vous présentez une gêne ou un mal-être. »